20 vins à moins de 20 $ pour février 2017

Les choix de notre équipe du Québec

C’est le printemps, on dirait bien. Les températures au-dessus de zéro, la neige qui fond allègrement, la lumière qui se transforme. Ouais… méfiance, méfiance. Señor Météo n’a pas dit son dernier mot. On va se les geler encore, c’est sûr, mais pfft ! il y aura au moins dans nos verres de bons vinos, et, ose-t-on espérer, plusieurs parmi ceux-ci…

Les choix de Marc

Une carte toute Espagne et toute Rioja pour moi, après une grande dégustation récemment organisée pour les chroniqueurs par l’Association québécoise des agences de vins, bières et spiritueux (l’AQAVBS).

Genoli Ijalba 2015 — Nez aromatique, le tabac, des notes florales, c’est engageant. En bouche, c’est assez riche, l’acidité est très bonne, c’est nerveux et plutôt sec. Excellent rapport qualité-prix.

Cune Vina Real Crianza 2015 — Un rouge fruité et exubérant, équilibré par ailleurs, mi-corsé, avec cette légère astringence qui lui assurera du succès à table, sur de la volaille, par exemple.

Dinastia Vivanco 2012 — Pas le plus concentré mais une certaine élégance, dans ce rioja rouge par ailleurs mi-corsé et plutôt boisé (odeur de graphite, de mine de crayon). Belle fraîcheur, pas de lourdeur.

Caceres Excellens Cuvée Especial 2013 — Ample et gourmand. Un rioja à la fois boisé et généreux, rehaussé par une bonne masse fruitée.

Inspiracion Tempranillo Valdemar 2011 — Engageant nez évoquant la mine de crayon et la cave (champignon), un caractère évolué, avec de la complexité. Un côté plus frais en bouche, plus jeune tout en étant assez dépouillé. Une bonne bouteille, à cueillir maintenant, le vin est à point.

Les choix de Nadia

Le Carignan 2013, Vignes de plus de 100 ans m’a semblé plus ouvert et encore plus vibrant que l’an dernier. Un très bon vin du Roussillon qui séduit par son empreinte toute méditerranéenne, sa mâche et son registre aromatique complexe. À moins de 20 $, une aubaine.

Dans le même registre de saveurs, mais un peu moins concentré, le Château La Tour de Béraud 2014 est la seconde étiquette du Château Mourgues du Grès, dans les Costières de Nîmes. Carignan, grenache et syrah; rien de complexe, mais la chair fruitée est rassasiante et son caractère digeste donne envie d’un second verre.

À prix encore plus abordable, le Casa Boschino 2014 de San Fabiano Calcinaia est un bon vin savoureux et ouvert. Pas spécialement concentré, mais une expression franche et juteuse du sangiovese, complété d’un peu de cabernet et de merlot. Très bon achat cette année encore.

En blanc, le Petit Bourgeois 2015 est un bel exemple de vin de table, au meilleur sens du terme. Plutôt de verser dans les parfums herbacés, il offre une interprétation mûre et sobre du cépage sauvignon. Aromatique sans être pommadé, frais, facile à boire et séduisant.

Dans la région néo-zélandaise de Nelson, au nord de l’île du sud, la famille Bolitho produit chez Waimea un très bon Pinot Gris 2016. Rien de profond, mais assez représentatif des pinots gris produits dans le pays, souvent plus près d’un pinot gris alsacien que d’un pinot grigio italien.

Les choix de Rémy

Les récentes baisses de prix de la SAQ ont du bon pour cette chronique, puisque le nombre de vins abordables disponibles pour cette chronique a augmenté, depuis l’automne dernier. Le nombre de produits autour de 10$ a fait une progression significative, et cette gamme de prix renferme des vins bien sympathiques, comme le Coelus, un tempranillo de la Rioja produit en macération carbonique qui ne manque pas de charme.

Le reste de mes sélections du mois se situe plutôt entre 15 et 20$, une catégorie où l’on trouve des vins qui ont plus de personnalité et de complexité, comme l’étonnant Verdejo Comenge 2015, un blanc de la Rueda, en Espagne, qui combine fraîcheur, énergie et salinité en finale. Même chose pour le Saperavi Teliani Valley, un Georgien avec des tannins amples et généreux et un fruité bien présent – et un profil accessible et original.

L’Afrique du Sud continue de livrer quantité d’excellents rapports qualité-prix. La popularité des vins de ce coin du monde pas comme les autres ne cesse de progresser, au Québec, et les vins du bouillant vigneron Adi Badenhorst en sont un exemple particulièrement parlant. On vend désormais plusieurs milliers de caisses du Sécateurs, un chenin blanc plein d’entrain, très séduisant sur le solaire millésime 2016. Parions que le cinsault The Drifter 2016, gouleyant et charmeur à souhait, pourrait aussi se tailler une belle place sur les tables d’ici.

Les choix de Bill

Commençons par deux blancs relativement méconnus, pour différentes raisons. La mode, de nos jours, est au vin blanc rafraîchissant, comme le sauvignon blanc ; mais que choisir si vous recherchez un blanc plus riche, par exemple pour les pétoncles, ou des viandes blanches ? J’ai été ravi par le Paul Mas Grenache de Grenache, à la fois excellent et bon marché.

Encore plus envie de sortir des sentiers battus ? Pourquoi pas alors un vin de Slovénie ? Le Dveri Pax 2015, un assemblage de furmint et de riesling, rappelle le muscadet, en plus aromatique.

Parmi les rouges goûtés jusqu’ici en février, j’ai raffolé du Vine La Rosa Carmenère 2014 : un gros bravo pour cette version à la fois mûre et élégante du cépage phare du Chili — parfait avec un steak. Du côté de l’Espagne, j’ai bien aimé le Palacios Remondo La Montesa 2013. Un superbe rioja à base de grenache, d’une complexité et d’une classe étonnantes pour un vin à moins de 20 $.

Enfin, je termine avec un classique et un bordeaux très bien fait et surtout abordable, qui change des exagérations souvent légion dans cette région. Le Marquis de Bordeaux 2012 est tout en retenue, bien fruité et délicatement boisé, avec des tannins juste assez fermes qui en font le compagnon tout trouvé du canard ou de la bavette.

Santé !

La liste complète : 20 bons vins à moins de 20$

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