20 vins à moins de 20 $ pour janvier 2017

Les choix de notre équipe du Québec

Tout le monde, ou presque, publie sa liste de bons achats à faire. La différence, avec la nôtre, c’est que quatre critiques, pas juste un seul, sélectionnent les bonnes affaires. Résultat : plus de variété, et moins de subjectivité — sans compter l’expérience et la crédibilité. En un mot comme en cent, si un vin se retrouve ci-dessous dans notre liste, c’est qu’il est vraiment bon !

Les choix de Marc

Félicité Pinot Noir Newton Johnson 2015 – Rouge d’Afrique du Sud pâle, typé pinot noir du Nouveau Monde, légère odeur de caoutchouc chauffé, fraîcheur, bon fruit par ailleurs ; à moins de 20 $, on se trompe pas.

Albert Bichot Coteaux Bourguignons Pinot Noir Gamay 2014 – Un soupçon d’acidité volatile au premier nez, des notes de cerises et de cuir par la suite ; les saveurs sont à l’avenant, peu corsées, relativement serrées, avec du tonus. À 16 $ et des poussières, une affaire !

Dr. Loosen Villa Wolf Pinot Noir 2014 – Acidité volatile d’emblée, la cerise ensuite. En bouche, ce vin rouge allemand est léger et acidulé, avec toutefois une certaine profondeur. Très bon rapport qualité-prix.

Antoine Ogier Héritages Côtes du Rhône 2015  – Ampleur, fraîcheur, beaucoup de fruit, un caractère très travaillé, une texture soyeuse sans que le vin manque d’acidité. Finale légèrement capiteuse très grenache – bien que de la syrah entre aussi dans l’assemblage. Excellent rapport qualité-prix.

Fontanafredda Raimonda Barbera-d’Alba 2014 – Surtout convaincant en bouche, avec ses saveurs de kirsch bien tendues et bien serrées aussi. Le fruit revient en finale, et la persistance est notable.

Les choix de Nadia

Château Eugénie, Cahors 2013 : D’année en année, ce vin de malbec (arrondi par 20 % de merlot) charme par sa trame veloutée et par ses jolis parfums de violette. Bel exemple de cahors à boire jeune. Encore meilleur si on le sert frais, autour de 15°C.

Clos de la Briderie, Touraine Mesland 2014 : En 2014, ce vin certifié Écocert fait lui aussi bien sentir la présence de côt (malbec) dans l’assemblage. Belle concentration fruitée, grain tannique compact et finale minérale qui donne envie d’un second verre.

Domaine de la Charmoise, Gamay 2015, Touraine: À propos du vin, le père d’Henry Marionnet – et grand-père de Jean-Sébastien – disait qu’un bon verre en appelle un autre. Père et fils ont bien retenu la leçon et signent un gamay dont on ne cesse d’avoir soif. Le 2015 est fruité, poivré et léger en alcool (12 %). Qui s’en plaindra?

Ormarine, Picpoul de Pinet 2015, Les Pins de Camille: À défaut de vacances au bord de la Méditerranée en ce beau mois de janvier, on se consolera avec un verre de ce délicieux picpoul cultivé entre Sète et le Cap d’Agde. Net, nerveux, fringant et original.

Ken Forrester, Chenin blanc 2016, Petit, Stellenbosch : Qu’ils soient secs, demi-secs ou liquoreux, les chenins blancs de Ken Forrester sont toujours impeccables. Année après année, son Petit offre une expression vive, franche et nette de ce grand cépage de la Loire. Parfait pour l’apéro, les sushis et les sautés de légumes.

Les choix de Rémy

En ce début d’année, un de mes grands plaisirs a été de siroter régulièrement un verre de xérès – plus précisément, l’Amontillado Los Arcos de la maison Lustau, d’un équilibre impeccable et d’une belle longueur en bouche. Avec des fromages à pâte dure, du poulet avec une sauce crémeuse aux champignons (mettez-y un peu de xérès, pour l’accord), ou encore dans des coctails au rye ou au bourbon, c’est un régal et une vraie aubaine.

La plupart du temps, nos sélections à moins de 20$ sont de millésimes tout récents : des vins faits pour être vendus et dégustés en jeunesse. Deux de mes sélections du mois vont dans le sens inverse, avec des cuvées qui méritaient leurs six bonnes années de maturation, en barriques et en bouteilles. Premièrement, il y a le Faustino V, un Rioja réserve 2010 de bon aloi, avec un boisé bien présent mais bien intégré. Un vin de caractère, tout comme le Tour Bouscassé d’Alain Brumont, qui voit les tannins du tannat, le cépage-roi de l’appellation Madiran, assouplis gentiment par six années de patience.

Sur des terrains connus, je vous reparle avec plaisir d’un rouge dont j’ai bien apprécié les millésimes précédents, le côtes du Rhône Héritages de la maison Ogier, toujours un bon achat à 15$, et particulièrement sympathique avec l’excellente vendange 2015. Et si vous avez le goût de sortir un peu plus des chemins très fréquentés, essayez le Nerello Mascalese 2014 de Di Giovanna, un exemple de cépage du sud de l’Italie qui montre bien qu’en terroirs chauds, on peut aussi produire des vins qui ont de la structure et une certaine fraîcheur.

Les choix de Bill

Je n’aime pas trop les gros vins rouges corsés. Souvent très boisés, trop puissants. Mieux vaut la finesse et un caractère digeste que la robustesse. Pour l’accord avec les viandes, plus il y a de gras dans mon assiette, et plus je vais rechercher un vin avec des tannins bien marqués. Voici donc quelques bons accords sur le thème de la viande.

Un rôti de porc à l’ail, la moutarde et une sauce au romarin ? Essayez alors le Chapoutier Marius 2015, un vin de pays issu d’un assemblage de syrah et de grenache, bourré de fruit, modérément tannique et avec des notes de garrigue.

Poulet rôti et sauce de type Saint-Hubert ? Je l’avoue, cela m’arrive, la faute à mes enfants… Avec ce genre de plat : un Château du Grand Caumont Corbières 2014, au fruité exubérant, fait tout à fait l’affaire, pour moins de 14 $.

Magret de canard et sa sauce aux baies sauvages ? Le Illuminati Montepulciano d’Abruzzo 2015 est parfait : fruité explosif et assez de tannin pour composer avec le gras de canard.

Burritos au boeuf épicé ? Un classique, à la maison. Un rôti de palette cuit durant six heures, puis j’ajoute les légumes, les tomates et de la sauce piri-piri, qui pimente l’ensemble avec des notes de chili et de fumée. Le Lan Rioja Crianza 2012, pas compliqué mais très intéressant, a fonctionné à merveille sur le plat.

Enfin, le rosbif. Le roi des plats à base de viande, servi avec une sauce aux champignons, un Yorkshire pudding et des légumes rôtis. Il faut du nerf ici, de la tension, pour composer avec une certaine richesse aromatique. Le mieux est de la jouer classique — or qui dit classique dit Bordeaux. Le Chartier Fronsac 2012, par exemple, remplira ce rôle plus qu’adéquatement.

Santé !

La liste complète : 20 bons vins à moins de 20$

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